Certains lieux ont une âme…

130 ans d'histoire

La tradition

Notre histoire

Une première boulangerie

La première mention d’une boulangerie à cet endroit remonte à 1896. Pour la somme de

850 piastres, François Côté, boulanger, fait l’acquisition de l’emplacement où se trouve déjà une maison avec les dépendances habituelles : grange-étable, hangar, remise. C’est lui qui fait construire la boulangerie.

Par la suite se succédera une série de boulangers, comme l’indiquent les diverses transactions. Signe des temps : une automobile Ford fera partie de la vente entre Anne Langlois et Pierre Ravenelle, en plus des habituelles voitures tirées par des chevaux et du roulant de la boulangerie. C’était en 1929.

Les années 1930 sont des années de crise économique. Chambly-Canton est un quartier ouvrier composé de petites gens qui se battent pour survivre. Les temps sont durs et la famille Ravenelle n’échappe pas aux poursuites de ses créanciers. Finalement,

en 1947, Gabriel Chabot et Lina Cloutier rachètent la boulangerie. Le climat économique est meilleur. Serait-ce la fin d’une dure époque ?

FRANÇOIS PELLERIN

Le 19 septembre 1950

Joseph Durand et Auréa Demers, de Montréal, souhaitent assurer l’avenir de leurs onze enfants en achetant la Boulangerie Chabot. Louis, leur fils aîné, a appris le métier de boulanger. Il est déjà marié et achète conjointement avec son père.

La transaction

La transaction de 17 500 $ mentionne : maison, circonstance et dépendances, comprenant la boulangerie. Joint à la vente la clientèle et l’achalandage du commerce, un camion Chevrolet d’une demie tonne, et tous les accessoires du dit commerce, les voitures de livraison d’été et d’hiver, ainsi qu’un cheval, un attelage double et deux attelages simples.

Tandis que la famille de Joseph et Auréa s’installe dans la maison, Louis et sa femme Solange occupent un logement au-dessus de l’épicerie Bisaillon, située juste en face de la boulangerie. Joseph décède en 1954 : Louis devient le seul propriétaire. Pendant les 25 années qui suivront, avec l’aide de ses frères et sœurs, Louis Durand fera de la boulangerie une entreprise familiale prospère où chaque membre de la famille pourra « mettre la main à la pâte ». La boulangerie artisanale deviendra une véritable petite manufacture à pain..